Consultation

XXII, folios:270
Truchon, Jean, premier président du parlement du Dauphiné
M. de Gordes
Lettre non liée
18/02/1574
Montpellier
Montélimar

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monseigneur, ce jourdhuy est arrivé monsieur de Sanssac, envoyé de la part de monsieur

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de Maugiron, lequel est en Avignon indisposé depuis le XVe de ce mois, vers monseigneur

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le marechal qui est aussy arrivé ce jourdhuy, retournant de veoir les fortz des environs

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de Florensac. Ledit sieur de Sanssac m’a dict de bouche que mondit sieur de Maugiron ne

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vouloit rien negocier, sinon ainsy que le trouveroit bon mondit seigneur le marechal. Je

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presuppose que ledit sieur de Maugiron a quelques instructions, oultres celles qu’a apportées

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monsieur le duc d’Uzès, lequel pourra servir sy nous entrons en conférence, de laquelle nous ne

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sommes asseurez de la part des sieurs vicontes et de Serignac ; car, quant à monsieur de St

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Romain, il semble qu’il y ait bonne volonté, comme jay veu par les lettres qu’il escrit à

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mondit seigneur le marechal. Le château de Montferrand est tousiours tenu par celuy qui la

11 surprins, lequel ne veult obeir aux lettres dudit sieur de St-Romain, ny à celles du[barré : dit] sieur de 12

Bremieu qui luy avoient escrit de rendre la place, laquelle il dict vouloir tenir soubz

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leur obeissance, mais non la rendre. Cependant, je voy qu’on ne laisse de vexer

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le povre laboureur de leurs contributions et destrousser les marchans allans

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à leur trafficq ou retournans. Toutesfois, monsieur de St Romain escrit à monseigneur le

16 marechal quil feroit cesser de son costé, lequel n’a [barré est] encores sorty effect. Hier, on destroussa 17

une douzaine de mulletz de Montpellier retournans du bois. On aura dans brief tant

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prins quil ne restera rien plus à prendre. Je vous laisser penser en quelque

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calamité nous allons tomber, cessant dun costé le labouraige et le trafficq de lautre.

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Il vous plaira faire tenir mon pacquet que jaddresse à Grenoble et me continuer en

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votre bonne grace, à laquelle, me recommandant bien humblement, je supplieray le Createur

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vous donner,

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monseigneur, en parfaicte santé, longue et heureuse vie. De Montpellier, ce XVIIIe jour

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de fevrier 1574.

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Vostre à jamais plus humble, fidelle et affectionné

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serviteur Truchon.

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